Iveco 2022
En 2022, Iveco Group a réussi à augmenter en fin d’année son chiffre d’affaires de 13 % par rapport à 2021. (DR)

Livré à lui-même en tant que constructeur indépendant de véhicules commerciaux, Iveco Group a résisté à la tourmente énergétique provoquée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, comme en attestent ses résultats 2022. En effet, alors que l’embargo imposé au premier fournisseur de gaz pour l’Europe a affecté les ventes de poids lourds Iveco au GNV, les baisses d’approvisionnement en pétrole russe et en B100 ukrainien ont quant à eux conservé au GNV son titre de première énergie alternative. Ce qui a maintenu, puis relancé les ventes d’Iveco en fin d’année. À cela s’ajoute l’avancée d’Iveco dans l’électromobilité, avec le Nikola Tre.

Malgré la hausse du prix du GNV, Iveco a vendu des véhicules grâce au BioGNV et aux partenariats. (DR)

Comme pour les autres constructeurs, Iveco Group a vu le quatrième trimestre 2022 rattraper ses méventes du début d’année. Ses ventes de véhicules ont bondi de 33 % par rapport au quatrième trimestre 2021, avec un résultat net de 3,819 milliards d’euros. Son activité motopropulseur Powertrain a pour sa part progressé de 26 % pour atteindre les 1,056 milliard d’euros, tandis que ses services financiers ont enregistré un mieux de 76,8 % à 99 millions d’euros.

14,357 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Pour Iveco, l’année s’est donc conclue sur un chiffre d’affaires de 14,357 milliards d’euros, en hausse de 13 % par rapport à l’exercice 2021. Dans le détail, le résultat se chiffre à 12,1 milliards d’euros pour les véhicules commerciaux (+ 17,3 %), 3,96 milliards d’euros pour Powertrain (+ 17,3 %) et 281 millions d’euros pour les services financiers (+ 44,1 %). À noter que l’impact des pertes en Russie et en Ukraine et de l’inflation turque n’a pas été pris en compte, le constructeur l’estimant compensé par les gains de sa joint-venture chinoise et par des gains exceptionnels en Australie.

En France, « si les ventes de véhicules au GNV n’ont pas progressé, elles n’ont pas cessé, rapporte Clément Chandon, responsable produit, homologation et réglementation d’Iveco France. En effet, la solution bioGNV est plébiscitée par les transporteurs et les collectivités pour améliorer vite et au meilleur coût leur bilan CO2. »

Iveco Group compte sur les modèles BEV et FCEV des Nikola Tre. (DR)

En 2023, Iveco veut surmonter les difficultés rencontrées en 2022

Deux événements laissent entrevoir les perspectives 2023 d’Iveco en termes d’électromobilité. Citons ainsi l’inauguration, à Turin, au quatrième trimestre 2022, de l’usine 100 % décarbonée de motopropulseurs électriques de FPT Industrial. Mais aussi le lancement de la production européenne des Nikola Tre électriques. Notons également le bon accueil fait à l’Exposition Internationale de Shanghai aux VI Iveco et aux moteurs de FPT. Enfin, en Amérique latine, le salon Fenatran a valorisé la première propulsion alternative complète et la gamme Powertrain.

Powertrain a contribué aux résultats d’Iveco Group en produisant un essieu 100 % électrique. (DR)

Le constructeur dit vouloir consacrer 2023 à « surmonter les défis des facteurs géopolitiques et logistiques par des partenariats ». Avant d’énumérer les objectifs suivants : « maintenir notre rang dans les VI de moyen et de haut tonnage », « conserver notre avance dans les utilitaires » ainsi que « notre leadership dans les bus électriques », tout en « développant nos activités de motopropulseurs et en innovant dans les services financiers avec l’offre GATE. » Iveco vise ainsi un chiffre d’affaires 2023 en progression de 2 à 3 % par rapport à 2022, avec un EBIT ajusté compris entre 460 et 500 millions d’euros. Enfin, ses investissements industriels seront 10 à 15 % plus élevés qu’en 2022.



Pour lire l’article complet, rendez vous sur le site de l’auteur : Source de l’article

Michel Grinand pour Floauto.com