Prolonger la “success-story” du Qashqai, c’est la mission de cette très conservatrice 3e génération. Taillé pour séduire ses fans, le SUV nippon a progressé, mais manque d’agrément dans cette variante d’entrée de gamme.

Devinette : qu’est ce qui est encore plus dur que de lancer une voiture qui défriche un nouveau segment et se vend à la pelle ? La remplacer. Nissan a ce “problème de riche” : son Qashqai, a tellement cartonné depuis 2007 – 3 millions vendus en Europe, dont 330 000 rien qu’en France – que chaque nouvelle génération a une sacrée pression sur les épaules. Jouer l’innovation est risqué, alors le japonais toujours fabriqué en Angleterre joue sur le velours de la continuité. Ainsi, huit ans après le Qashqai 2 (2013), le nouveau venu revient en version revue et optimisée. Nouvelle plateforme inédite dans l’alliance Renault Nissan, qualité revue à la hausse, gamme moteur électrifiée, équipement à la page, cette version 3 est calibrée d’abord pour convaincre les clients de la marque de succomber à la nouveauté.

Du point de vue d’un possesseur d’un Qashqai 1 ou 2, c’est tentant. Sans retoucher à ses proportions, les designers ont dynamisé la ligne, des phares en boomerang entourant la calandre en V typique de la marque. L’ensemble ne manque ni d’équilibre, ni d’une certaine prestance, à défaut d’être aussi osé que son petit frère Juke. La toute nouvelle planche de bord de ce SUV compact n’a guère plus de personnalité que l’ancienne. Mais, en échange, elle apparaît plus flatteuse et mieux construite, autant en qualité des matériaux employés qu’en précision des assemblages. Les quelques centimètres grapillés ici et là, 4 cm en longueur (4,43 m), 3 cm en largeur (1,84 m) et 2 cm sur l’empattement (2,67 m) ont permis officiellement d’optimiser l’espace intérieur. En vrai Saint-Thomas, nous le vérifierons mètre ruban en main dès que possible, mais l’espace paraît effectivement généreux aux entournures, notamment aux places arrière – dommage la banquette ne coulisse pas et la modularité se limite à des dossiers rabattables. Le coffre pour sa part, annonce un volume agrandi de 50 dm³, portant la contenance à 436-504 dm³, selon la position du plancher de coffre relevable en deux parties. Evidemment en 2021, le Qasqhai ne pouvait pas se passer d’écrans et il en offre 32,1 pouces cumulés sur notre version Tekna, en ajoutant l’écran-compteur (12,3 pouces), l’affichage tête haute (10,8 pouces) et la dalle centrale (9 pouces). Toutefois, en SUV pragmatique, le Nissan n’a pas succombé au tout-tactile et conserve de vrais commandes de clim’ et des boutons physiques sur le volant (un peu trop d’ailleurs). L’ergonomie en apparaît d’autant plus réussi que la position de conduite profite des excellentes amplitudes de réglages du volant.



Pour lire l’article complet, rendez vous sur le site de l’auteur : Source de l’article

pour L’Automobile Magazine