David Autissier est enseignant et directeur de la chaire « changement » de l’Essec. Il est aussi auteur de l’ouvrage Méthode de conduite du changement, paru chez Dunod.

« Électrifier une flotte demande de bien connaître la méthodologie de la conduite du changement. Car avec ce type de politique à mettre en œuvre, il faut convaincre, in fine, environ 60 % de ses salariés. En général, il y a 10 % d’enthousiastes, 10 % de foncièrement contre et 80 % d’indécis. L’objectif du gestionnaire de flotte sera donc d’atteindre les 60 % de convaincus pour arriver à un point de bascule vers le changement. Il faut donc mener les bonnes actions. Elles…

David Autissier est enseignant et directeur de la chaire « changement » de l’Essec. Il est aussi auteur de l’ouvrage Méthode de conduite du changement, paru chez Dunod.

« Électrifier une flotte demande de bien connaître la méthodologie de la conduite du changement. Car avec ce type de politique à mettre en œuvre, il faut convaincre, in fine, environ 60 % de ses salariés. En général, il y a 10 % d’enthousiastes, 10 % de foncièrement contre et 80 % d’indécis. L’objectif du gestionnaire de flotte sera donc d’atteindre les 60 % de convaincus pour arriver à un point de bascule vers le changement. Il faut donc mener les bonnes actions. Elles sont au nombre de trois.

Tout d’abord, il faut argumenter le changement. L’annonce d’une modification génère, quoi que l’on fasse, de l’anxiété. Il faut donc expliquer le quoi (une électrification de la flotte), le comment (des véhicules électriques et des bornes) et le pourquoi (le réchauffement climatique à endiguer). Ce travail d’explication est très important. Il faut aussi le formaliser et l’adresser selon des canaux différents en fonction des cibles. On ne propose pas un PowerPoint à des populations éloignées du numérique.

« Convertir l’acceptation en réalisation » (David Autissier, Essec)

Il faut aussi “inciter”. Tout individu doit faire des efforts pour rompre sa routine, sa croyance. Pour dépasser cette contribution, il faut une rétribution : “Je fais un effort mais tu m’accorderas un bonus individuel ou collectif”. Ce peut être de l’argent, une valorisation sociale, un challenge avec des prix. Cette dimension incitative est clé.

Enfin, le dernier volet reste celui de l’expérimentation. Pour qu’un changement se mette en place, il faut convertir le taux d’acceptation en taux de réalisation. Pour cela, il faut offrir la possibilité aux salariés de passer à l’acte en essayant les véhicules électriques. »



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Gwenole Guiomard pour Floauto.com