À la tête de la flotte du groupe Deya, Philippe Delage est rompu à l’exploitation de son parc en location longue durée. Et dans le cadre de ce financement, la restitution constitue un poste de dépenses auquel ce gestionnaire de flotte se montre particulièrement attentif et dont il connaît le mode de calcul par son loueur. Pour les 65 véhicules de ce spécialiste des produits d’aménagement, le loueur « applique ses propres barèmes sur les travaux et ils restent plutôt convenables. Cependant, le prix peut devenir élevé lorsque les estimations concernent des réparations sur des éléments moins habituels, comme les toits des véhicules », détaille Philippe Delage.

Des véhicules en bon état

Et compte tenu de leur usage dans l’entreprise, pour des commerciaux et les membres de la direction, « ces véhicules sont majoritairement en bon état, souligne ce responsable. Nos salariés y font très attention et nous restituons des véhicules totalisant jusqu’à 150 000 km avec, dans l’ensemble, les traces normales d’usure. Si nous reprenons le jargon du loueur en employant le mot “dégradations“, celles-ci n’en sont pas au sens strict du terme. Il s’agit davantage de marques d’utilisation inhérentes au métier de commercial itinérant et elles ne sont pas imputables à de mauvais comportements », décrit sur ce sujet Philippe Delage.

Reste que pour les restitutions, le gestionnaire de flotte de Deya remarque aujourd’hui que « les conditions demandées par son loueur se font de plus en plus draconiennes. Dorénavant, il nous obligerait pratiquement à rendre une voiture à l’état neuf », note-t-il. Le niveau d’exigence de ce loueur sur les véhicules restitués s’est relevé dès le deuxième trimestre 2021, après un début d’année où les conditions de restitution étaient restées habituelles. Et des justifications de frais plutôt inattendues sont alors apparues sur les factures de restitution de Deya. « Nous avons été facturés pour des dommages sur les bas de caisse, qui n’étaient visibles que sous le véhicule », illustre Philippe Delage. Autres frais surprenants : des rayures sur les bords de portière ou des dégâts sur le pare-chocs arrière, occasionnés par des chargements dans le coffre. « Lorsque nous avons deux éléments abîmés limitrophes : sur des portières avant et arrière pour une rayure qui ne nécessite pas de redressage, le prix facturé est quasiment équivalent à un celui d’un redressage en carrosserie avec la peinture des deux éléments », poursuit le gestionnaire.

Des conditions draconiennes

Et ce durcissement dans la facturation des frais de restitution s’est confirmé tout au long de l’année pour Deya. Face à ces facturations jugées excessives, Philippe Delage a déposé plusieurs réclamations auprès de son loueur. Notamment pour signaler son désaccord avec les travaux facturés, par exemple lorsque la solution du débosselage sans peinture a été délaissée au profit d’une réparation par un carrossier traditionnel. « J’ai fait appel aux commerciaux du loueur pour le ramener à la raison. Nous avons réussi à obtenir gain de cause dans plusieurs cas. Mais avec d’autres dossiers, cela a été plus laborieux et nous n’avons eu aucun résultat, retrace Philippe Delage. Toutefois, nous nous en sortons plutôt bien globalement par rapport à une société qui ne demandait rien », relève-t-il. Un message à méditer…

Chez Deya, un protocole de restitution

Sur cette question des frais de restitution, la réactivité de Deya demeure aussi imputable à un protocole bien établi pour la dernière étape de la vie des véhicules au sein de l’entreprise. Ainsi, même s’ils sont employés pour parcourir les routes de la France entière, les véhicules de Deya reviennent systématiquement au siège social pour une analyse avant la restitution. « Ce n’est pas le conducteur qui restitue le véhicule », rappelle de fait Philippe Delage. L’ancien véhicule est repris lors de la livraison du véhicule neuf, directement lors de la remise des clés au conducteur. « Cela permet aussi de dispenser une formation sur les nouvelles motorisations au moment de la livraison », évoque au passage ce responsable du parc.

Avant de revenir au siège, les véhicules ont en outre déjà fait l’objet de signalements des dégradations par le conducteur. Après inspection des véhicules, le responsable décide alors d’effectuer ou non les réparations à leur arrivée. « Avant la restitution au loueur, si l’état d’un véhicule nécessite une intervention en carrosserie, je la fais réaliser, explique Philippe Delage. Ces dommages peuvent être dus à un sinistre qui a été déclaré à l’assureur. Cela peut arriver lors de petits chocs qui n’ont pas nécessité de bloquer l’utilisation du véhicule, mais qui tiennent plus du respect de l’esthétique et de la sécurité. D’une manière générale, pour les véhicules qui ont eu des dommages, nous attendons de les faire réparer au moment de la restitution », expose ce gestionnaire. Lorsque ces dommages n’ont pas été causés par un sinistre qui pourrait impliquer l’assurance, l’entreprise se tourne alors vers son carrossier.

Le choix d’un carrossier indépendant

« Notre prestataire est une carrosserie indépendante, ce qui offre une certaine réactivité », avance Philippe Delage. Et ce qui garantit également une qualité de la prestation. L’intervention par une carrosserie spécialisée, entre autres pour des travaux de débosselage sans peinture, préserve pareillement des malfaçons. Un point important dans le cadre de la restitution puisque, pour rappel, des réparations mal effectuées sur les véhicules peuvent être facturées comme des dommages par le loueur. « Résultat : du travail payé deux fois », résume Philippe Delage.

Le retour au siège offre aussi la possibilité de vérifier l’état des pneumatiques. Chez Deya en effet, le choix a été fait de ne pas souscrire à la prestation pneumatiques chez le loueur. Deya s’adresse plutôt à un pneumaticien qui assure pareillement le gardiennage des pneus. L’entreprise dispose alors d’un stock sur lequel elle peut s’appuyer pour fournir, lors de la restitution, des enveloppes qui satisferont aux critères d’épaisseur de gomme du loueur. « Il y a une vraie gestion des pneus à mener à bien lors de la restitution, ce qui nous évite de payer des frais au loueur sur ce poste », reprend Philippe Delage.

Pour maîtriser les frais de restitution, Deya pratique le suivi sur la durée

Reste une constante chez Deya : la maîtrise des frais de restitution repose aussi sur le maintien des véhicules en bon état tout au long de la durée du contrat. « Nous sommes récemment passés aux motorisations hybrides et les conducteurs sont contents de conduire des modèles plutôt haut de gamme et qui sont en phase avec l’époque, constate Philippe Delage. Et plus les véhicules plaisent aux conducteurs, plus ils en prennent soin, c’est la meilleure des préventions qui puisse exister », conclut-il.



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Frédéric Blin pour Floauto.com