Chez LS Services, la décision de réemployer des équipements dépend en partie du futur acheteur du véhicule d’occasion. Dans cette SCOP, entre autres spécialiste de la maintenance de compteurs électriques et de la livraison de colis, les véhicules de la flotte sont en effet financés à 90 % en crédit-bail. « Quand nous revendons un véhicule, nous laissons l’aménagement s’il intéresse l’acheteur », indique Bruno Lucien, responsable technique du pôle automobile, à la tête de 450 véhicules dont 80 % de VU. Cet aménagement bois peut aussi se réutiliser au fur et à mesure des renouvellements des véhicules, à condition que le modèle ne subisse pas de modifications par le constructeur. « Dans ce cas, nous procédons au remontage en interne. L’opération prend une demi-heure mais nous ne récupérons que les casiers », détaille Bruno Lucien.

Des équipements pour le réemploi et d’autres à revendre

Au sein de l’entreprise de BTP Baudin Chateauneuf, les aménagements, également en bois, peuvent être modifiés au cours de la vie du véhicule. Mais ces équipements ne sont pas réemployés. « Nous les laissons pour la revente », résume Yannick Moraux, directeur du service transports et garage. Baudin Chateauneuf s’appuie sur un parc de 700 véhicules en propre, dont plus de 200 VU. Si certaines entreprises choisissent de laisser ces aménagements lors la revente, c’est aussi parce que ces équipements sont souvent trop dégradés pour resservir.

« Il faut bien comprendre que dans leur travail de terrain, les techniciens interviennent en urgence : pour des réparations de chaufferies en hiver, de climatisations en été ou de réseaux d’air comprimé dans des hôpitaux », avance David Portejoie, responsable national de la filière véhicules de Dalkia, spécialiste des installations énergétiques des bâtiments professionnels et collectifs. Et dans le cadre de ces interventions, « les aménagements sont malmenés. Au bout de trois à quatre ans, ils ne sont plus réutilisables. En outre, le montage et le démontage ajouteraient une couche logistique chronophage », décrit ce responsable qui gère une flotte de plus de 8 700 VU.

Amortir les coûts

Chez le spécialiste des fenêtres de toit Velux, où les sollicitations restent moindres pour les 55 VU, les aménagements sont depuis peu réalisés en métal. L’emploi de ce matériau a été rendu possible grâce à la continuité des modèles mis à la route. Les Trafic et Master, en location sur 36 mois, sont donc renouvelés progressivement à l’identique et les premières réutilisations des aménagements sont menées à bien par l’aménageur de l’entreprise, SD Services.

« Auparavant, d’un véhicule à l’autre, nous ne prenions pas les mêmes marques parce que les constructeurs changeaient les options au fur et à mesure des renouvellements de leurs gammes. Nous ne retrouvions par exemple pas les sièges ergonomiques ou la boîte automatique séquentielle », détaille Malika Benferhat, responsable des services généraux de Velux. Et ce réemploi contribue notamment à amortir le coût des aménagements en métal, supérieur à celui des aménagements réalisés jusqu’ici en bois.



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Frédéric Blin pour Floauto.com