Mercedes eSprinter 2024 : réussi mais cher

Mercedes a repensé son eSprinter qui adopte ainsi des batteries LFP implantées dans l’empattement, avec trois niveaux de puissance : 56, 81 ou 113 kWh, soit 200, 270 ou 443 km d’autonomie. À noter : les eSprinter dotés de la batterie de 113 kWh sont des 4,25 t, mais ils se conduisent avec le permis B si leur vitesse est bridée à 90 km/h (120 km/h en pointe pour les autres versions).

Ce Mercedes eSprinter se dote aussi de cinq niveaux de récupération d’énergie, ce qui limite le recours au frein classique, tout en rechargeant les batteries. Dans ce cadre, le niveau Automatique prend en compte les informations en provenance du radar avant et du système de navigation, pour anticiper les conditions de circulation et optimiser la régénération. S’ajoutent à cela trois modes de conduite, Confort, Eco et MaxRange, pour limiter plus ou moins les performances au profit de l’autonomie.

Avec cet eSprinter, la motorisation, en 136 ou 204 ch, est désormais implantée au niveau du train arrière avec, à la clé, trois tailles de fourgon (9, 10,5 et 14 m³) et deux longueurs en châssis-cabine (simple ou double). En outre, cet eSprinter dispose de l’environnement intérieur des versions thermiques, dont le système multimédia MBUX. La finition Pro comprend, en plus de ce MBUX avec écran tactile, les rétros électriques dégivrants, la climatisation, le régulateur de vitesse ou l’airbag passager. La finition Select ajoute notamment les phares LED, des sièges confort, etc.

Le chargeur embarqué affiche pour sa part une puissance maximale de 11 kW (AC) et 50 kW (DC). En option, le chargeur DC de 115 kW fait passer de 10 à 80 % de charge en 42 minutes, contre 1 h 30 en 50 kW DC. Sur une borne AC de 11 kW, il faudra onze heures pour une recharge complète. Un chargeur 22 kW devrait être proposé d’ici la fin d’année.

Mercedes eSprinter 2024 : une conduite plaisante

Nous avons pris en main un fourgon de 14 m³ en 204 ch, avec la plus grosse batterie de 113 kWh. Le silence de fonctionnement n’est guère perturbé que par les bruits aérodynamiques à « haute vitesse ». Quant à la conduite, elle se montre plaisante, douce et agréable, à défaut de dynamisme. Mais le surpoids important des batteries a obligé à renforcer les suspensions, ce qui se traduit par de nombreuses remontées sur chaussée dégradée ou au passage d’un coupe-vitesse.

Enfin, ces évolutions de l’eSprinter ont entraîné une hausse importante des tarifs. La version fourgon la plus compacte (empattement 37, toit bas, 9 m³), avec la petite batterie de 56 kWh, s’affiche à 58 160 euros HT (hors bonus). Et notre modèle d’essai, un fourgon (empattement 43, 14 m³) en finition Select avec la batterie de 113 kWh, coûte 88 532 euros HT, hors options et bonus…