Cela n’a pas échappé aux acteurs de la location : les nouvelles mobilités s’installent dans les flottes. Et qu’il s’agisse de se mettre au crédit mobilité ou au forfait mobilités durables, les loueurs multiplient les offres. C’est le cas d’ALD Automotive avec son offre ALD Move. « Les entreprises ont besoin d’innover pour attirer et conserver les talents. Des salariés n’ont pas de place de parking ou habitent en centre-ville, d’autres n’ont pas de permis. Ils ne sont alors pas intéressés par la voiture de fonction mais préfèrent consommer de la location de vélos ou de trottinettes, prendre les transports en commun ou covoiturer », justifie Guillaume Maureau, directeur général adjoint d’ALD. Enfin, des salariés préfèrent un plus petit véhicule que celui auquel ils peuvent prétendre, et compléter avec un crédit mobilité partiel.

Location : crédit mobilité et FMD

ALD a lancé ALD Move mi-2022, en entrant dans le capital de Skipr. Cette start-up spécialisée offre de gérer, planifier et régler facilement la mobilité d’entreprise avec une appli, une plate-forme de gestion et une carte de paiement. « Avec Skipr, nous avons pu mettre rapidement sur pied une offre », relate Guillaume Maureau. ALD peut aussi assurer la gestion des forfaits mobilités durables pour les trajets domicile-travail. « Environ trois entreprises sur quatre ont adopté ce forfait ou sont en train de le faire. Avec cette offre, nous ne nous adressons pas seulement aux bénéficiaires d’un véhicule mais à tous les salariés de nos clients », ajoute-t-il.

En parallèle, avec la carte ALD Move, qui fonctionne sur la base d’une carte de crédit, il est possible régler des transports en commun ou des trottinettes en libre-service, d’acheter un vélo, etc. « Des clients autorisent même l’achat de carburant, ce qui donne un coup de pouce au pouvoir d’achat des salariés. Les clients définissent les fonctionnalités et les salariés consomment comme ils le souhaitent », précise Guillaume Maureau.

Des cartes de mobilité…

Autre acteur, Alphabet a lancé l’an dernier sa carte Mobility. Les bénéficiaires de crédits mobilités (partiels ou totaux) ou de forfaits mobilités durables peuvent pareillement régler toutes sortes de mobilités douces, selon les paramétrages enregistrés par l’entreprise, « qui peut limiter la carte à certaines utilisations et à certains montants, indique Julien Chabbal, directeur des ventes et marketing de ce loueur. Pour l’instant, il n’y a pas de forte demande mais nos clients posent beaucoup de questions sur ce service. »

Arval prévoit aussi de lancer en 2023 une fonctionnalité de paiement sur l’Arval Mobility App afin de régler VTC, transports en commun, trottinette, vélopartage, etc. « L’objectif est de rendre les clients toujours plus autonomes afin d’accéder au meilleur mode de transport pour chaque déplacement, souligne Barbara Blanc, directrice partenariats, digital et marketing. Nos clients recherchent des solutions alternatives. Selon une étude de l’Arval Mobility Observatory, sept entreprises sur dix veulent adopter ces nouvelles mobilités. Une tendance forte, dans un contexte où le télétravail se développe et où les enjeux environnementaux sont prégnants. Et cela favorise aussi l’autopartage. »

L’offre d’Arval en la matière bénéficie désormais de la technologie de Ridecell : « Nous avons signé un partenariat avec cette start-up afin d’améliorer la gestion des réservations et proposer une offre identique dans plusieurs pays d’Europe », complète Barbara Blanc.

… et de paiement

Free2Move mise aussi sur sa carte Mobility comme carte de paiement : « Des conducteurs peuvent par exemple bénéficier d’un véhicule plus petit et de crédits mobilités en parallèle, décrit Olivier Ensalem, directeur BtoB en charge de la mobilité pour cette captive. Les entreprises ne sont, en général, pas encore assez matures pour ces solutions mais la tendance est favorable », conclut-il. À suivre de près.



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Cyrienne Clerc pour Floauto.com