Rencontres Flotauto Paris 2023

De nombreux véhicules particuliers et utilitaires étaient exposés lors des Rencontres Flotauto, organisées à la Grande Halle de la Villette, le 9 mars 2023. Cohérent avec les attentes du marché, Renault exposait son Austral en full hybrid HEV de 200 ch, qui fait valoir ses prestations routières et environnementales, avec un CO2 à partir de 104 g. Ce SUV compact inaugure une chaîne hybride composée du nouveau 3-cyl. 1.2 turbo-essence de 128 ch, aidé par deux moteurs électriques (68 et 34 ch) et une batterie de 1,7 kWh. Un ensemble différent de celui des Clio, Captur, Mégane ou Dacia Jogger full hybrid, et potentiellement décliné en PHEV (hybride rechargeable) si la demande se fait jour.

Des françaises…

Second modèle Renault, la Mégane E-Tech en 220 ch, avec une batterie de 60 kWh. La gamme de cette berline compacte électrique a été réorganisée récemment autour des deux puissances de 130 et 220 ch, avec la seule batterie de 60 kWh. Les deux motorisations sont proposées avec le chargeur Super Charge (7 kW AC/130 kW DC) ou Optimum Charge (22 kW AC/130 kW DC).

Même cohérence pour les modèles du groupe Stellantis qui avait réparti les rôles entre ses marques, la nouveauté primant. Alfa Romeo mettait donc en avant son Tonale, SUV compact premium équipé du 1.5 turbo-essence MHEV en 48 V de 160 ch à 138-142 g. Pour sa part, Peugeot mettait l’accent sur sa récente 408 équipée du PHEV de 225 ch/26 g, le fleuron de cette gamme. Une chaîne de traction PHEV aussi logée sous le capot avant de la DS 4 E-Tense, plus compacte mais tout aussi dynamique avec ces 225 ch/27 g.

On retrouvait ce PHEV en 180 ch/25 g sous le capot de l’Opel Astra. Toujours en PHEV, citons la Jeep Compass de 190 ch/41 g, qui partage avec le Tonale sa plate-forme, ses motorisations et son usine de près de Naples. Dommage que la marque n’ait pas exposé le SUV citadin Avenger révélé au Mondial de Paris à l’automne dernier et basé sur la plate-forme des 2008, Mokka et DS 3 E-Tense électriques.

Chez Stellantis, le drapeau de l’électrique revenait donc à la Citroën ë-C4, emmenée par la chaîne de traction électrique de 136 ch avec une batterie de 48 kWh. Toujours en électrique, citons la Fiat 500e, trônant sur les stands du groupe dans sa version de 118 ch avec une batterie de 42 kWh.

Entre la demande du marché des entreprises et l’offre récente des constructeurs, on retrouvait cette cohérence au sein du groupe Volkswagen qui alignait des modèles thermiques, PHEV et électriques.

… et des allemandes

Débutons par ordre alphabétique avec l’Audi Q4 e-tron, SUV électrique présenté dans sa version haut de gamme de 299 ch, tirés des deux moteurs électriques, avec une batterie de 77 kWh commune à toutes les versions. On retrouve cette configuration pour le Skoda Enyaq Coupé iV de 299 ch/77 kWh en quatre roues motrices, avec sa teinte verte caractéristique du lancement et de la communication du constructeur. Volkswagen n’était pas en reste avec son ID.5, grand SUV emmené en revanche par un seul moteur électrique de 204 ch, sur le train arrière, et toujours avec la batterie de 77 kWh.

Sans surprise, on retrouve cet ensemble de 204 ch sous le capot arrière de la Cupra Born, alimentée par la plus petite batterie du catalogue, la 58 kWh, disponible pour les autres marques du groupe Volkswagen, sauf Audi. Enfin, la Cupra Formentor défend depuis quelques années le PHEV pour cette berline 5 portes de 204 ch/27 g. Celle-ci est basée sur la plate-forme de la Golf eHybrid (1.4 essence de 150 ch + moteur électrique de 116 ch), avec une batterie de 12,8 kWh. Cette Formentor existe aussi, à l’instar de la Golf, en essence et diesel qui font encore le « plein » dans les flottes.

Le groupe Toyota a compris que le full hybrid ne suffisait pas à contenter les marchés européens. C’est donc le bZ4X qui défendait les couleurs de l’électrique pour le japonais, un SUV compact qui a souffert d’un lancement pendant la crise sanitaire, puis de la pénurie des composants électroniques et enfin des problèmes logistiques depuis le Japon. Bref, Toyota « relancera » ce modèle à la rentrée, en septembre. C’est donc un des rares exemplaires en France, tout pimpant, qui s’exposait à ces Rencontres Flotauto 2023 de Paris, en traction de 204 et 217 ch, avec un moteur électrique en plus sur le train arrière.

Toyota au rendez-vous

Mais la force de Toyota reste ses motorisations full hybrid dont la version Cross surélevée de la citadine Yaris s’équipe depuis un an. Ses 116 ch (92 ch essence + 79 ch électriques) à 87 g seulement se montrent un peu à la peine sur autoroute, mais cette voiture ne se destine pas aux longues virées. Il faudra plutôt choisir la Corolla récemment restylée et remotorisée, toujours en full hybrid HEV, avec une puissance qui pointe dorénavant à 140 ou 196 ch, soit le modèle exposé aux Rencontres Flotauto. À la clé, le CO2 passe à 98 g contre 110 g auparavant.

Pour le PHEV, la préférence allait à la nouveauté chez Lexus, le RX 450h+, grand SUV premium qui reprend l’ensemble full hybrid plug-in du RAV4. On retrouve donc le 2.5 atmosphérique de 185 ch, aidé par un moteur électrique sur l’essieu avant de 134 ch et un sur le train arrière de 40 ch. L’ensemble fournit 309 ch, aidé par une batterie de 18,1 kWh.

Restons dans le premium avec BMW qui exposait son récent SUV compact iX1 électrique (272 ch, batterie de 65 kWh, 400 km d’autonomie), et sa Série 2 Active Tourer 225e PHEV, un « monospace » compact assez complémentaire pour les conducteurs désireux d’une plus grande souplesse de fonctionnement. Cette version exposée de 245 ch n’émet que 14-17 g et existe aussi en essence ou en diesel. On retrouve cet ensemble PHEV sur la Mini Countryman PHEV exposée ici en 220 ch, avec le 3-cyl. 1.5 turbo-essence de 125 ch sur le train avant, et un moteur électrique de 95 ch sur le train arrière.

BMW et Mercedes

Le premium allemand, c’est aussi Mercedes qui mettait l’accent sur sa gamme électrique avec les EQB et EQS en carrosserie SUV. L’EQB SUV 250+ aligne « modestement » 190 ch, avec sa batterie de 66,5 kWh pour 433 km d’autonomie, sous les 60 000 euros TTC. Alors que l’EQS SUV 450 affiche 360 ch et frise les 150 000 euros TTC… Ce vaisseau amiral brillait sous le large auvent de la Grande Halle de La Villette, auprès du nouveau et plus raisonnable GLC 300e. Ce SUV familial se dote d’un PHEV de 313 ch pour 12-15 g, avec une autonomie de 108-120 km en électrique, grâce à sa batterie de 31,2 kWh. Une capacité jamais vue sous le capot d’un PHEV, soit celle d’une Zoé à ses débuts !

Autre étoile électrique, la Lotus Eletre S faisait sa première apparition publique en France, histoire de sonder les professionnels. Ce SUV coupé de 603 ch s’équipe d’une batterie de 112 kWh pour 600 km d’autonomie (homologation en cours). Il sera commercialisé à l’été à partir de 96 890 euros TTC. Le constructeur britannique est propriété du chinois Geely qui détient aussi Volvo ou Polestar.

Constructeur venu également du Royaume-Uni, Land Rover a donc un concurrent à son récent Range Rover Sport P510e. Cette dernière version ajoute, au P400e de 404 ch de la génération précédente, une nouvelle version PHEV de 510 ch. Celle-ci s’offre une batterie imposante de 31,8 kWh, pour 113 km d’autonomie en électrique. Une version tout-électrique sera commercialisée en 2024.

Volvo, Lynk & Co, Ford

Face à cette démesure, Volvo se faisait plus modeste avec son unique modèle exposé, le XC40 Recharge. Qui défend les couleurs du « premium raisonnable », avec cette récente version équipée d’un seul moteur électrique de 238 ch et d’une batterie de 66 kWh pour 483 km d’autonomie.

Comme Volvo, Lynk & Co appartient aussi à Geely. Pour son modèle 01 exposé sur le salon, Lynk & Co décline la plate-forme du XC40 mais en PHEV de 261 ch, combinant le 3-cyl. 1.5 turbo-essence de 180 ch et un moteur électrique de 261 ch, avec une batterie de 17,6 kWh.

Ford, toujours fidèle des Rencontres Flotauto, ne pouvait venir avec son nouveau SUV compact électrique Explorer dévoilé prochainement. Le constructeur présentait donc plus classiquement son grand SUV coupé Mustang Mach-E dans sa version de 351 ch, avec deux moteurs électriques et une batterie de 99 kWh, soit un modèle de « milieu de gamme ».

Autre fidèle, le coréen Kia exposait son tout nouveau Niro, logiquement lancé ici en électrique EV de 204 ch avec une batterie de 64,8 kWh. Il était complété par le modèle phare de la marque, le SUV compact Sportage en PHEV de 265 ch, pour 25 g seulement.

Pour sa part, Nissan misait ses deux nouveautés qui doivent prolonger le succès de la marque auprès des entreprises : le Qashqai et sa version allongée X-Trail avec ses 7 places optionnelles. Tous deux bien entendu basés sur la plate-forme CMF-CD commune à l’Austral, mais avec une motorisation full hybrid différente baptisée e-Power. Celle-ci repose sur un 3-cyl. 1.5 turbo-essence en 158 ch ; elle n’entraîne jamais les roues mais alimente un moteur électrique de 190 ch, le tout développant 204 ch. Pour la version 4×4 du X-Trail essayée récemment ici, un second moteur électrique de 135 ch est implanté sur l’essieu arrière, l’ensemble alignant 213 ch sous le nom d’e-4ORCE.

L’offre japonaise

Mitsubishi adopte aussi une solution full hybrid originale pour son Eclipse Cross PHEV. Ce modèle repose sur un moteur électrique principal de 95 ch, entraînant les roues avant et alimenté par une batterie de 13,8 kWh. Cette batterie est rechargée par le 2.5 essence de 98 ch. L’ensemble affiche 177 ch, et un second moteur électrique de 82 ch vient en aide en cas de forte demande de puissance. Le japonais allié de Renault-Nissan est aussi venu avec sa dernière nouveauté, l’ASX, un Captur rebadgé et essayé ici il y a peu. Le PHEV de 160 ch était mis en avant sur le salon, mais le full hybrid de 140 ch est aussi au catalogue. Enfin, Mitsubishi a annoncé récemment le retour en 2024 de son modèle iconique, le SUV Outlander PHEV.

Citons aussi le japonais Suzuki, toujours au rendez-vous des Rencontres Flotauto, avec son Vitara, sa meilleure vente en entreprises. Ce SUV compact s’équipait du 1.5 full hybrid de 115 ch d’une grande sobriété. L’un des rares de son segment disponible en « vrai » 4×4.

La concurrence chinoise

Enfin, les constructeurs chinois profitent toujours du salon pour valoriser leur production. Le plus connu, MG, misait sur pas moins de quatre modèles. Le grand SUV familial et vaisseau amiral Marvel R était ainsi emmené par un moteur électrique de 188 ch, alimenté par sa batterie de 70 kWh. Suivait le MG EHS, un SUV compact PHEV de 258 ch tirés du 1.5 turbo-essence de 162 ch, aidé par un moteur électrique de 122 ch alimenté par une batterie de 16,6 kWh. Pour sa part, le récent MG5 (4,60 m de long) s’équipait d’un moteur électrique de 156 ch, avec une batterie de 61 kWh. Et la compacte MG4 (4,29 m de long) bénéficiait d’un moteur électrique de 204 ch, avec une batterie de 64 kWh.

Terminons ce panorama des VP par Aiways, une première pour ce constructeur chinois aux Rencontres Flotauto. Il présentait sa nouvelle U5, un SUV classique décliné en Coupé U6, tous deux emmenés par un moteur électrique de 204 ch, alimenté par une batterie de 63 kWh pour 400 km d’autonomie.



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Jean-Christophe Lefèvre pour Floauto.com