Rencontres Flotauto Paris 2024 RSE
Philippe Tuzzolino

Lors des Rencontres Flotauto, le 8 février 2024 à Paris, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’est invitée dans les débats. Avec une conférence au titre en forme de question : « RSE : composante indispensable à la gestion de flotte ? »

« La stratégie RSE devient incontournable au sein d’entreprises telles qu’Orange. En quinze ans, le parc automobile est passé d’environ 24 000 à 14 000 véhicules. Sachant que 30 % de cette flotte fonctionnent aujourd’hui en électrique, avec l’objectif d’atteindre 50 % en 2025. La mise en place de l’autopartage a notamment contribué à diminuer la taille ce parc, et donc à baisser nos émissions de CO2 », a introduit Philippe Tuzzolino, directeur environnement du groupe Orange. La flotte du groupe compte 14 571 véhicules, dont 6 872 VP et 5 447 VUL (lire encadré en fin d’article).

Rencontres Flotauto Paris 2024 : la RSE pour réduire le CO2

Amélie Ranaivojaona

Présent aux Rencontres Flotauto Paris 2024, DPD France, spécialiste de la livraison de colis, mise sur sa politique RSE pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Sa flotte comprend 6 134 véhicules dont 250 VP, 5 339 VUL, 530 poids lourds et 15 vélos cargos.

« En tant qu’entreprise de transport, nous sommes conscients de notre part de responsabilité dans les émissions de GES. Notre premier objectif est de limiter l’impact des déplacements afin d’améliorer notre bilan carbone. Pour cela, nous diversifions notre flotte de poids lourds diesel en biodiesel et GNV. Nous électrifions aussi notre parc de véhicules légers (784 véhicules électriques en parc). Et nous accélérons la cyclo-logistique avec la livraison de colis par vélos cargos en centre-ville », a détaillé Amélie Ranaivojaona, responsable RSE et logistique urbaine de DPD France.

En parallèle, DPD France équipe ses sites de bornes de recharge et accompagne ses sous-traitants dans la transition énergétique de leur flotte. « De plus, nous imposons des formations à l’écoconduite à nos conducteurs et nous les proposons à nos sous-traitants. Nous avons l’objectif de former une centaine de chauffeurs par an », a indiqué Amélie Ranaivojaona.

Crédit mobilité, forfait mobilités durables…

Yann Fromanger

Lors des Rencontres Flotauto Paris 2024, plusieurs responsables de parc sont aussi revenus sur leurs méthodes pour faire adopter les mobilités alternatives à la voiture individuelle. C’est le cas de Yann Fromanger, responsable accueil, restauration et déplacements de la mutuelle d’assurance Maif, qui gère 250 véhicules.

« Le crédit mobilité reste le dispositif le plus intéressant en alternative à la voiture de fonction comparativement au forfait mobilités durables (FMD). En effet, ce FMD s’applique que pour les trajets domicile-travail. Nous avons développé le crédit mobilité pour favoriser les véhicules plus propres (en encourageant les collaborateurs à opter notamment pour des véhicules électriques de petits gabarits), améliorer le bilan carbone de l’entreprise, mais également pour attirer de nouveaux profils, notamment en région parisienne », a exposé Yann Fromanger.

… pour gérer les mobilités

Pour le crédit mobilité, la Maif compte huit bénéficiaires sur un potentiel de quarante personnes éligibles. Chaque bénéficiaire dispose d’un montant annuel équivalent au TCO de son véhicule pour prendre en charge ses déplacements, en remplacement partiel ou total de son véhicule de fonction. D’ailleurs, notons que seul un tiers des employeurs privés connaissent le forfait mobilités durables (FMD), selon le baromètre 2023 publié en février 2024 par le ministère de la Transition écologique et l’Ademe.

SAP en crédit mobilité

L’éditeur de logiciels SAP mise également sur plusieurs dispositifs pour gérer les mobilités de ses collaborateurs. « En alternative à la voiture de fonction, nous proposons cinq véhicules électriques en autopartage. En juillet 2023, nous avons lancé un forfait mobilités durables et un crédit mobilité (partiel ou total), avec uniquement des véhicules électriques au catalogue. Pour faire adhérer à ces changements, nous avons commencé par électrifier les véhicules de la direction pour montrer l’exemple. Nous accompagnons également nos collaborateurs sur la recharge, avec 100 bornes de recharge installées dans nos sites en France. Nous équipons aussi chaque collaborateur d’une borne à domicile », a expliqué Joseph Cinquanta. Ce directeur Immobilier et services généraux pour SAP France, Benelux et Afrique du nord gère 900 véhicules. Ce total comprend 400 véhicules électriques, avec l’objectif du 100 % électrique en 2025.

Toujours plus de vélos dans les flottes

Loïc Pinchart

En outre, d’autres intervenants sont intervenus lors de la conférence « Vélos : quels usages dans les flottes ? » CGI Finance, spécialiste du financement pour les particuliers, à la tête de 233 véhicules, en majorité de fonction, met ainsi à disposition dix VAE en libre-service et 80 vélos en LOA.

« Le métier de gestionnaire de flotte évolue vers le métier de gestionnaire de mobilité. L’usage du vélo, qui s’intègre désormais dans la mobilité des collaborateurs, progresse nettement. Nous avions dix cyclistes en 2016 contre 120 aujourd’hui. Le vélo sert principalement pour les trajets domicile-travail », a indiqué Loïc Pinchart, responsable RSE de CGI Finance.

Des vélos pour les usages professionnels

Chez K’livéo, le vélo a aussi sa place pour les trajets professionnels dans la ville d’Angers. Ce spécialiste de la livraison du dernier kilomètre compte 25 véhicules dont douze vélos triporteurs Nihola. « L’usage du vélo d’entreprise s’est accéléré au sein des métropoles depuis la crise Covid-19. Notre objectif est d’aller vers plus de vélos et moins de voitures. Nous allons continuer à étendre notre zone d’activité, en mutualisant la marchandise et en livrant les colis dans l’hypercentre d’Angers à vélo », a relevé Simon Bondu, associé et responsable d’exploitation chez K’livéo.



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Julie Vénier pour Floauto.com