Du côté des français, 2023 verra arriver deux nouveautés étonnantes en design, celui du crossover, soit les Citroën C4 X (4,60 m de long) et Peugeot 408 (4,69 m). Si leur style reste assez proche, les similitudes s’arrêtent là car elles ne partagent ni leur plate-forme ni donc leurs motorisations.

La Citroën C4 X se base sur la plate-forme eCMP de la C4. Et si elle est existe en électrique ë-C4 X de 136 ch/50 kW de batterie (39 950 euros), elle doit se contenter de moteurs thermiques non hybridés et non rechargeables. La gamme débute à 27 650 euros avec le 3-cyl. essence 1.2 PureTech de 100 ch/126-129 g, complété par sa version en 130 ch/129-130 g à 31 900 euros. En diesel, le 1.5 BlueHDi de 130 ch/126-129 g officie seul, à 33 700 euros.

Citroën C4 X ou Peugeot 408

Chez Peugeot, la 408 est développée sur la plate-forme EMP2 V2 qui autorise le PHEV sur la base du 1.6 turbo-essence de 150 ch, complété par un moteur électrique de 110 ch et une batterie de 12,4 kWh. Il est disponible en 180 ch/26 g à 45 450 euros et en 225 ch/26 g à 48 300 euros. Pas de diesel et un seul autre moteur, le 1.2 BlueTech de 130 ch/136 g à 37 350 euros. Les premières livraisons sont prévues pour février 2023 et une version électrique avec le nouveau moteur made in France de 156 ch est prévue pour 2024.

Toujours chez Stellantis et sur cette plate-forme EMP2 V2, il faut noter chez DS la simplification de la gamme de la DS 9 et le restylage et les nouvelles motorisations du DS 7. Pour la « limousine » DS 9, ne subsiste donc plus, fin 2022, que le PHEV en 250 ch/26 g à 64 100 euros et en 360 ch/41 g 4×4 à 73 950 euros. Le DS 7 a perdu son appellation Crossback et se veut dorénavant plus proche d’un crossover que d’un SUV. En PHEV, c’est surtout la nouvelle batterie de 14,2 kWh, avec sa chimie plus dense en énergie, qui apporte un saut qualitatif : son autonomie passe à 65 km en cycle mixte (80 km en ville) et la gestion des modes (électrique, thermique, hybride, récupération, etc.) a été revue en conséquence. Ce qui favorise plus de sobriété et un CO2 à 28-29 g, pour 53 900 euros. Une version 4×4 de 300 ch/27 g est toujours au catalogue à 60 200 euros, complétée par une nouvelle puissance de 360 ch/40 g à 68 700 euros. En thermique, seul résiste le 1.5 BlueHDi de 130 ch/143-147 g à 44 700 euros.

Pour sa part, Renault s’est concentré sur l’Austral (voir plus haut). Mais le constructeur n’en néglige pas pour autant le lancement, d’ici la fin 2023, de sa version « allongée » qui reprendra le patronyme d’Espace. Un grand SUV préfiguré par le tout récent Nissan X-Trail, un Qashqai rallongé à 4,68 m. Tous deux sont basés sur la plate-forme CMF-CD électrifiable, même si les électrons restent réservés à la Mégane, au futur Scénic début 2024 et au tout nouveau Nissan Ariya (voir plus haut)

Nissan en X-Trail

Le Nissan X-Trail reprend donc la motorisation originale HEV du Qashqai, l’e-Power de 204 ch avec un moteur thermique 3-cyl. 1.5 turbo-essence de 158 ch. Ce dernier n’entraîne pas les roues mais alimente un moteur électrique de 204 ch/132-141 g en 4×2, pour 44 350 euros en Business Edition. Avec un moteur électrique supplémentaire sur le train arrière de 135 ch en e-4Force, la puissance totale atteint 213 ch/143-152 g et le prix, 45 000 euros.

Mazda cultive l’originalité stylistique et énergétique avec le nouveau CX-60 et son PHEV basé sur un 2.5 essence de 191 ch, aidé par un moteur électrique puissant de 175 ch. Le tout développe la bagatelle de 327 ch pour 33 g. Son prix : 52 650 euros. Plus classique et tout aussi original pour la combustion en mode pauvre de son 6-cyl. en ligne, le 3.3 diesel est proposé en 200 ch/127 g en deux roues motrices à 50 350 euros, ou en 4×4 de 254 ch/139 g à 55 500 euros. Pour les gros rouleurs avertis !

En face, le Volvo XC60 avait déjà renoncé au diesel puis a revu mi-2022 ses PHEV. La batterie passe d’un petit 11,6 kWh à 18,8 kWh, favorisant un CO2 plus bas. Le XC60 T6 Recharge de 340 ch (253 ch essence + 145 ch électriques) pointe à 23-27 g pour 72 130 euros. La version T8 Recharge de 390 ch/23-26 g est au prix unique de 83 230 euros, alors que le XC60 Polestar Engineered T8 développe 405 ch/26-27 g pour 87 480 euros. Ces modifications s’appliquent depuis l’automne 2022 au break V60, à 66 500 euros en 340 ch/17 g et au prix unique de 79 700 euros en 390 ch/20 g.

Volvo-XC60
Le Volvo XC60 a revu mi-2022 ses moteurs PHEV. La batterie passe ainsi d’un petit 11,6 kWh à 18,8 kWh, favorisant un CO2 plus bas. Le XC60 T6 Recharge de 340 ch (253 ch essence + 145 ch électriques) pointe à 23-27 g pour 72 130 euros.

Les gammes Volvo

Même changement et même effet pour le grand SUV XC90 commercialisé depuis l’été 2022 uniquement avec le PHEV de 405 ch/28-31 g, à 90 800 euros. Ce modèle sera remplacé à l’automne 2023 par un EX90 100 % électrique. Allongé de 9 cm à 5,04 m de longueur, cet EX90 est emmené par deux moteurs électriques, un sur chaque essieu, soit au total 408 ch et 770 Nm, ou 517 ch/910 Nm. La capacité de la batterie, pas moins de 107 kWh utiles, doit assurer jusqu’à 600 km d’autonomie. Les prix sont déjà fixés pour la France : 107 900 euros en Twin Motor 408 ch et 113 100 euros en Performance de 517 ch.

Toujours dans le premium, BMW a restylé cet automne 2022 la Série 3 avec des modifications mineures du design extérieur. On ne change pas un style bien né et identifiable depuis toujours. Mais l’intérieur a été profondément modifié avec une nouvelle planche de bord à double écrans incurvés vus sur le X1.

La Série 3 au rendez-vous

Pour cette BMW Série 3, les motorisations sont reconduites en Business Design. Avec, en accès à la gamme, la 318i de 156 ch/145-155 g à 44 850 euros. La 320i passe en 4×4 xDrive et en 258 ch/153-166 g à 50 350 euros. En diesel, la 316d de 122 ch/127-139 g est à 46 150 euros, suivie par sa version 318d de 150 ch/127-138 g à 48 300 euros. La 329d de 190 ch/127-138 g est à 52 150 euros et à 54 050 euros en xDrive de 190 ch/135-147 g. Enfin, le PHEV tient toujours le haut du pavé en entreprise avec la 320e de 204 ch/29-36 g à 54 400 euros, la 330e de 292 ch/30-37 g à 58 350 euros ou la 330e xDrive à 33-41 g à 60 700 euros.

Mercedes avait précédé de quelques mois son éternel concurrent bavarois avec sa dernière Classe C mi-2021. Mais il a fallu attendre début 2022 pour accéder au PHEV équipé d’une grosse batterie de 25,4 kWh ! La C 300e de 313 ch (204 ch essence + 129 ch électriques) aligne un CO2 à seulement 13 g, l’autonomie électrique de 112 km aidant. Son prix : 62 950 euros en Business Line. Ce nouveau PHEV équipe le SUV GLC en Business Line depuis septembre 2022, soit 313 ch/15-12 g pour le GLC 300e à 71 400 euros, voire 381 ch pour un CO2 identique mais à 74 200 euros.

Mercedes : EQE et EQS SUV

Chez Mercedes, les autres nouveautés sont électriques avec l’arrivée récente de la berline EQE, une EQS raccourcie, avec une batterie réduite mais toujours conséquente à 89 kWh. La gamme débute en EQE 300 de 245 ch/552 km d’autonomie à 75 000 euros, suivie par l’EQE 300 de 292 ch/552 km d’autonomie à 78 900 euros. Vient s’ajouter l’EQE 53 MAG de 625 ch 4×4 avec une batterie de 96 kWh pour une autonomie intéressante à 459 km malgré la puissance. Prix à la hauteur : 124 100 euros. La carrosserie SUV sera commercialisée en mai 2023 avec ces motorisations et batteries, mais avec des autonomies inférieures à 500 km.

Pour sa part, un an après son lancement, la version SUV de la grande berline EQS est commercialisée en cette fin 2022, toujours avec la grosse batterie de 108,4 kWh qui alimente deux moteurs électriques, un sur chaque essieu. Avec, à la clé, 360 ch/511 km d’autonomie pour l’EQS SUV 450 4Matic à 142 900 euros, et 544 ch/511 km pour l’EQS SUV 580 4Matic à… 160 750 euros.

Audi ne tient pas à se faire distancer sur ce segment haut de gamme du SUV et a donc remanié son grand Q8. Il s’appelle dorénavant Q8 e-tron et intègre les versions électriques qui jouaient jusqu’ici cavalier seul sous le simple nom d’e-tron. Pour l’occasion, deux nouvelles batteries de 106 kWh (utiles) et 89 kWh sont montées en remplacement des 71 kWh et 95 kWh précédentes. La première équipe le 50 e-tron de 313 ch pour 491 km d’autonomie (86 700 euros) ou 505 km en coupé Sportback (+ 2 600 euros). La seconde est dévolue au 55 e-tron de 408 ch pour 582 km d’autonomie ou 600 km en Sportback. Enfin, la SQ8 e-tron de 503 ch, avec cette grosse batterie, parvient à 494 km d’autonomie en SUV et 513 km en Sportback. Les deux motorisations thermiques actuelles (55 TFSI de 341 ch/230 g et 50 TDI de 286 ch/210 g) ne sont plus vendues que sur stocks.

Mercedes-EQS-SUV
Chez Mercedes, la version SUV de la berline EQS est commercialisée avec la grosse batterie de 108,4 kWh qui alimente deux moteurs électriques. Avec, à la clé, 360 ch et 511 km d’autonomie pour l’EQS SUV 450 4Matic à 142 900 euros.
Audi-Q8-e-tron
Chez Audi, le SUV Q8 e-tron intègre deux batteries de 106 kWh (utiles) et 89 kWh. La première équipe le 50 e-tron de 313 ch pour 491 km d’autonomie, à 86 700 euros. La seconde est dévolue au 55 e-tron de 408 ch pour 582 km d’autonomie.

Hyundai Ioniq 6 et Kia EV6

Toujours dans l’électrique, il faudra compter d’ici fin 2022 avec l’offensive des constructeurs coréens qui enrichissent leurs gammes à toute vitesse. Ainsi, la grande berline Hyundai Ioniq 6 n’est pas sans rappeler, avec son design en goutte d’eau « Stream Liner », une certaine EQE, et vient jouer sur ses plates-bandes, avec ses 4,85 m de long pour un Cx de 0,23, pas loin du 0,20 de l’allemande. La gamme de l’Ioniq 6 débute en 229 ch avec une batterie de 77,4 kWh (non disponible au lancement), et en 325 ch 4×4 pour 519 km d’autonomie, à 62 500 euros en First Edition. Une version d’accès à la gamme, avec une plus petite batterie de 53 kWh et 229 ch, arrivera en 2023.

Kia n’est pas en reste avec, sur la même plate-forme destinée à l’électrique, son EV6. Cette berline débute avec la petite batterie de 53 kWh/394 km d’autonomie et un moteur de 170 ch, pour 47 790 euros. Au-dessus, l’EV6 de 229 ch adopte la batterie de 77,4 kWh pour 528 km d’autonomie, à 52 640 euros en Air Active Business. Avec un moteur en plus sur le train avant, la puissance passe à 325 ch/506 km et le prix à 56 640 euros, toujours en Air Active Business. Enfin, une toute récente version de 585 ch, l’EV6 GT 4×4, voit son autonomie revenir à 424 km et son prix bondir à 72 990 euros.

Stratégie électrique similaire chez Toyota qui a lancé son BZ4X (4,69 m de long). Ce grand SUV est emmené par un moteur électrique de 204 ch ou, en 4×4, avec un second moteur électrique sur le train arrière pour une puissance totale assez proche de 218 ch. Dans les deux cas, la batterie affiche 71,4 kWh de capacité, soit 436-516 km d’autonomie pour le premier et 411-470 km pour le second. Le chargeur embarqué est en 11 kW en AC et en 150 kW en DC. Le prix débute à 46 900 euros tout juste en finition Pure, de quoi décrocher le bonus maximum, mais il passe vite à 51 000 euros en Origin. La version 4×4 nécessite 3 000 euros de plus. Les premières livraisons sont en cours.

Chez le cousin Lexus, le RX (4,89 m de long) a été revu en 2022 pour sa cinquième génération, après le plus compact NX en 2021. Il est emmené par une motorisation PHEV Toyota bien connue en 4×4 de 306 ch, commune au NX et au RAV4 PHEV, avec la batterie de 18,1 kWh pour 25 g. Le prix de ce RX débute à 98 500 euros.

Enfin, dans le groupe Volkswagen, le SUV coupé ID.5 et son cousin Skoda Enyaq Coupé iV sont commercialisés depuis mi-2022. Tous deux sont basés sur la plate-forme MEB qui sert déjà pour les Audi Q4 e-tron Coupé et les Volkswagen ID.4.

Hyundai-Ioniq-6
Chez Hyundai, l’Ioniq 6 débute en 229 ch avec une batterie de 77,4 kWh (non disponible au lancement), et en 325 ch 4×4 pour 519 km d’autonomie, à 62 500 euros en First Edition. Une version d’accès à la gamme est aussi prévue pour 2023.

Kia-EV6
La Kia EV6 débute avec la petite batterie de 53 kWh/394 km d’autonomie et un moteur de 170 ch, à 47 790 euros. Au-dessus, l’EV6 de 229 ch adopte la batterie de 77,4 kWh pour 528 km d’autonomie, à 52 640 euros en Air Active Business.
Toyota-bz4x
Chez Toyota, le grand SUV BZ4X est emmené par un moteur électrique de 204 ch. La batterie affiche 71,4 kWh de capacité, soit 436-516 km d’autonomie. Le prix débute à 46 900 euros en finition Pure et monte vite à 51 000 euros en Origin.

VW à la manœuvre

Pour le Volkswagen ID. 5, la longueur de 4,60 m ne préjuge pas d’une excellente habitabilité, identique à celle de la version SUV ID.4. Mais cet ID.5 ne reprend à l’ID.4 que ses motorisations électriques les plus puissantes avec la « grosse » batterie de 77 kWh. En 174 ch/533 km d’autonomie, le prix de l’ID.5 Pro atteint 54 700 euros. En ID.5 Pro Performance de 204 ch/533 km d’autonomie, ce prix passe à 56 350 euros alors qu’en ID.5 GTX de 299 ch/511 km et 4×4, il s’établit à 61 600 euros.

Chez Skoda, l’Enyaq Coupé iV reprend donc la plate-forme MEB portée à 4,65 m de longueur et cette gamme de motorisations. Mais il y ajoute une version 60, dotée de la petite batterie de 58 kWh avec le moteur de 180 ch/379-408 km d’autonomie, à 48 010 euros. La version 80 a droit à la batterie de 77 kWh pour son moteur de 204 ch/520-559 km, à 53 350 euros. La version 90X de 265 ch/500-534 km et 4×4 est à 55 620 euros. Enfin, toujours avec la batterie de 77 kWh, une version RS poussée à 299 ch/502-523 km est proposée à 62 210 euros.

Skoda-Enyaq-Coupé
Le Skoda Enyaq iV Coupé s’offre une version 60 avec une batterie de 58 kWh et le moteur de 180 ch/379-408 km d’autonomie, à 48 010 euros. La version 80 a droit à une batterie de 77 kWh pour son moteur de 204 ch/520-559 km, à 53 350 euros.



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Jean-Christophe Lefèvre pour Floauto.com