ServCity
Dans le cadre du projet ServCity, une Nissan Leaf autonome et connectée a parcouru 1 600 km dans les rues du quartier londonien de Greenwich. © Nissan

Lancé en octobre 2020, le projet de recherche ServCity, qui a testé une voiture autonome sur les routes de Londres, est arrivé à son terme. C’est ce qu’a annoncé Nissan, partenaire pilote de ce projet de taxi autonome, le 20 février 2023. Outre le constructeur japonais, ServCity a réuni Catapult Connected Places (CPC, un « accélérateur d’innovation »), le « centre d’innovation » TRL (et son Smart Mobility Living Lab), l’entreprise d’électronique japonaise Hitachi, le cabinet de conseil SBD Automotive et l’université de Nottingham. Le projet a bénéficié d’un financement de 7 millions de livres sterling de la part du gouvernement britannique.

Une Nissan Leaf connectée

La voiture autonome en question, testée dans le cadre de ServCity, est une Nissan Leaf, 100 % électrique donc, et équipée de capteurs et de caméras. Mais ces derniers n’étaient pas les seuls « yeux » de la Nissan Leaf. En effet, le véhicule se reposait également sur « un environnement d’infrastructures coopératives », peut-on lire dans le communiqué de Nissan. Plus précisément, il s’agit là du Smart Mobility Living Lab (SMLL), qui dispose d’un réseau de capteurs distribué dans Greenwich, le quartier même où a roulé la Nissan Leaf.

ServCity a doté la Nissan Leaf de capteurs et de caméras. © Nissan

Connecté au véhicule, le SMLL a donc pu communiquer au véhicule « de nouvelles sources de données afin d’améliorer sa perception situationnelle ». « L’infrastructure peut détecter un objet qui n’est pas dans le champ de vision du véhicule (par exemple, dans un coin ou au loin) et l’en informer afin qu’il puisse manœuvrer pour assurer la fluidité du trafic, comme en changeant de voie », détaille Nissan. Le véhicule d’essai a ainsi parcouru 1 600 km en conduite autonome dans les rues de Greenwich. Selon le constructeur, il aurait alors « passé avec succès des essais de validation de plus en plus difficiles ».

Le SMLL assiste la Nissan Leaf dans le cadre du projet ServCity, en lui transmettant les données routières recueillies en temps réel. © Nissan

ServCity : un « robotaxi »…

Notons bien qu’une mise à la route effective de cette voiture autonome n’est pas encore à l’ordre du jour. Pour l’instant, le projet de recherche aura servi à élaborer « un modèle d’utilisation des infrastructures urbaines [en l’occurrence celles du SMLL, NDLR] dans le cadre d’une technologie avancée de conduite autonome ». Plus précisément, il aura permis « d’étudier comment les villes pourraient proposer un service de type « Robotaxi » [taxi autonome, NDLR] à l’avenir », ajoute encore Nissan.

… qui attendra encore un peu

Enfin, Nissan indique que « la phase finale du projet comprend une série de démonstrations ». Démonstrations durant lesquelles « les invités peuvent faire l’expérience directe des nouvelles technologies de conduite autonome intégrées à une infrastructure » dans les rues de Greenwich. Ce afin « de donner aux gens l’assurance que ces véhicules peuvent être introduits en toute sécurité sur les routes britanniques et qu’ils présentent des avantages réels pour la société », note Nissan.

À l’intérieur de la Nissan Leaf du projet ServCity, un écran montre notamment ce que « voit » le véhicule. © Nissan

Comme le rappelle ici le média britannique The Guardian : bien que les véhicules autonomes y soient aujourd’hui interdits, le Royaume-Uni a promis de les autoriser en 2025. Le pays a annoncé en parallèle (en août 2022) ses plans pour développer cette filière de niche, en lui consacrant une enveloppe de 100 millions de livres sterling.



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Intissar El Hajj Mohamed pour Floauto.com