Rendu public lundi 28 septembre, le projet de loi de finances 2021 précise les contours du futur malus automobile pour les deux prochaines années. Les barèmes envisagés font froid dans le dos.

“Ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait”. Pas philosophe, Michel Audiard, mais bougrement visionnaire. Sans doute se serait-il paraphrasé lui-même en découvrant le projet de loi de finances 2021 et plus particulièrement le volet concernant la taxation sur les achats de voitures neuves. Alors que le récent recul sur le malus au poids actait un semblant de bon sens de la part de nos édiles, les nouveaux barèmes de taxes sur les émissions de CO2 envisagés pour 2021 et 2022 sont un nouveau boulet tiré sur tout le secteur automobile en France. A voir les tableaux affichés dans le PLF 2021, on se demande même si le document n’est pas un “fake”.

Dès le 1er janvier 2021, le seuil de déclenchement du malus, établi à 138 g/km depuis l’entrée en vigueur du cycle d’homologation WLTP, baisserait à 131 g. La progressivité du barème serait conservée, si bien que l’on retrouve dans le projet les mêmes montants que pour l’actuel malus. Mais en démarrant plus bas, le malus 2021 devient évidemment plus sévère. En l’état, l’acheteur d’un VW T-Roc 1.5 TSI de 150 ch pourrait écoper d’une surtaxe de 2 049 €, soit presque deux fois plus qu’aujourd’hui. Un Renault Captur TCe 130 EDC n’échapperait, lui, pas à un malus allant jusqu’à 400 € alors qu’il plafonne à ce jour à 230 €. Même une Peugeot 208 PureTech 100 boîte auto, jusqu’ici épargnée, passerait du côté des “pollueurs”… Ne parlons pas des familiales comme le 5008 qui, dans sa version 1.2 PureTech 130 EAT8, aurait déjà droit à ses 1 074 € de taxe.



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pour L’Automobile Magazine