Depuis quelques temps, les SUV sont diabolisés, accusés de tous les maux par diverses associations ou acteurs politiques, de consommer et d’émettre beaucoup plus de CO2 et de polluants. Mais la vérité est en fait beaucoup plus nuancée. Explications, chiffres à l’appui, en commençant par les petits SUV.

Des SUV vendus en concession ne respectent pas les lois sur la pollution de l’air et sur les émissions de CO2“, déplorait, en mai 2020 sur BFM TV, Yannick Jadot, député européen EELV (Europe Ecologie Les Verts), ajoutant que “la plupart des SUV aujourd’hui polluent 5 fois la norme“. En octobre dernier, le WWF publiait un rapport où il est annoncé que “les SUV émettent à l’utilisation en moyenne 20% d’émissions de CO2 de plus qu’un modèle standard“. Sans parler de Greenpeace qui traite les SUV de “tueurs de climat” dans diverses actions (salon de Francfort 2019, protestations la même année contre un navire en transportant plusieurs centaines…). Depuis quelques mois, les “anti-SUV” sont de plus en plus nombreux mais surtout de plus en plus virulents, n’hésitant pas à mêler exagérations et contre-vérités sur les niveaux de consommation et de pollution de ces modèles qui représentent aujourd’hui près de 40 % des ventes en France. S’il est évident que les voitures plus hautes et plus lourdes polluent plus, le dogmatisme autour des SUV conduit à certaines idées reçues que seuls les chiffres peuvent remettre en question.

Ceux de l’IFPEN, publiés il y a quelques semaines, sont un bon début. Mandatée par le ministère de la Transition Ecologique et réalisée par l’Institut Français du Pétrole Energies Nouvelles, cette étude sur un panel de 22 véhicules, dont 3 SUV, essence et diesel d’occasion s’avère particulièrement instructive. Elle démonte dans un premier temps l’argumentaires de Mr Jadot. “Cette campagne expérimentale montre que les véhicules Euro 6d-TEMP essence comme diesel respectent en moyenne les seuils normatifs en usage réel de type RDE, y compris dans des conditions de conduite très dynamiques ou dans des conditions climatiques froides et chaudes sur des véhicules non neufs prélevés sur le parc“, peut-on lire dans les conclusions. Deux modèles ne respectent pas les normes, mais ce sont des berlines. Les trois SUV de l’étude (deux modèles compacts à 5 places et un doté de 7 places) respectent donc, en essence comme en diesel, les normes d’émissions polluantes, exactement comme les berlines ou les citadines, et sur le cycle d’homologation comme en usage réel.



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pour L’Automobile Magazine